AHP - Un militant a été abattu jeudi (18 avril) lors de la première d’une série de manifestations à Port-au-Prince et en province pour exiger le départ du président Jovenel Moïse et l’arrestation des citoyens accusés d’implication dans la dilapidation des fonds PetroCaribe.
Le militant tué répond au nom de Hubert Pierre, membre du Bloc de l’opposition démocratique (BOD). Les manifestants pointent du doigt des agents de l’UDMO qu’ils accusent d’avoir ouvert le feu sur les manifestants à hauteur de Delmas 55, alors que tout se déroulait de façon pacifique.
La police, par la voix de son porte-parole adjoint, Garry Desrosiers, nie que des policiers aient tiré sur les manifestants et affirme même que le meurtrier qui se nommerait Frankly Hippolite, aurait tué Hubert Pierre qui cherchait à lui voler sa chaine.
Un responsable du BOD rejette les accusations de la police: “ La police ne peut pas chercher à salir l’image du militant après l’avoir tué”, dénonce Etzer Jean-Louis qui affirme que Hubert Pierre est un militant connu.
D’autres militants affirment aussi avoir vu des policiers tirer sur la victime et ont donné la plaque d’immatriculation du véhicule à bord duquel se trouvaient ces policiers, selon eux.
Le secrétaire général de la Plateforme Pitit Desalin, initiatrice de cette nouvelle série de manifestations, prévient qu’en aucun cas ce meurtre ne saurait nous intimider et ne restera qu’une manoeuvre d’intimidation infructueuse ».
Les manifestants ont affirmé constater l’échec du pouvoir de Jovenel Moise et ils réclament par conséquent son départ sans condition du Palais National.