Revendications salariales. Les journaliers exigent une augmentation de salaire et manifestent leur grogne dans les rues de la capitale.
Port-au-Prince, lundi 22 mai 2017 ((rezonodwes.com)).-Passé le cap des 100 jours et fini la lune de miel, la présidence de Jovenel Moise est soumise à rude épreuve avec des manifs à répétition des ouvriers des manufactures de sous-traitance, en moins d'une semaine.. On signale lundi matin que la circulation sur la route menant vers l'Aéroport International de Port-au-Prince, à partir de Carrefour 3 Mains au tournant de Drouillard, est complètement paralysée par des ouvriers des usines de sous-traitance qui revendiquent une augmentation de salaire. Ils souhaiteraient obtenir, d'après leurs doléances ouvertes, 800 gourdes pour une journée de 8 heures d'activités.
Cette même situation se développe dans la zone de Martissant où des usines de sous-traitance sont également installées. Les ouvriers de ces manufactures s'arrangeraient pour aller grossir le nombre des contestataires longeant la route de l'Aéroport.
Leurs revendications viennent surtout après l'augmentation de façon unilatérale du prix des produits pétroliers par le gouvernement, le dimanche 14 mai dernier. Ces ouvriers soutiennent que le moment venu pour un ajustement salarial est plus que jamais aujourd'hui. D'autres n'ont pas fini de mentionner le million de gourdes inutilement accordées aux Sénateurs à Pâques dernier.
Mais la PNH veille au grain et vient à la rescousse des dirigeants qui refusent toute augmentation du salaire minimum, sous pression des patrons qui ont ordonné la fermeture des usines, le temps de calmer l'ardeur des syndicalistes.
Une patrouille policière a encore fait usage de gaz lacrymogènes, comme c'était le cas le 18 mai dernier, pour disperser la foule et mater le mouvement de revendication menaçant de faire tache d'huile.
Ces manifestations arrivent à un moment où le pays fait face à de graves difficultés économiques depuis le tarissement des fonds de Petro Caribe, gérés en grande partie par le régime tèt kalé 1.