Les obsèques de 20 prisonniers décédés au Pénitencier national ont été chantées, le mardi 21 février, en l'église St-Anne de Port-au-Prince. Cette cérémonie s'est déroulée en présence des représentants des ambassades américaine, française, de la mission onusienne (MINUSTAH), du secrétaire général du Réseau national de défense des droits humains, Pierre Espérance, de la présidente de la commission justice à la Chambre basse, Claudy Robas etc.


Les détenus enterrés portent le nom de Guito Cassamajor, Nickenson Grégoire, David Francois, Odly Brutus, Michaël Anténor, Rabrum Jean-Claude, Etzer Bélizaire, Duce Sant-Preux, Gesner Osenat, Jean-Mary Givenson, Solius Pierilus, Rodolphe Jean-louis, Eddy Laurore, Dieco Puissant Sylvain, Lordy Fort-Vil, Jocelyn Richard, Labonté Marcel, Toussaint Pétrus, Anezil Frantz, Jude Marcélus.
Ce sont les noms qui viennent agrandir la liste des prisonniers décédés au plus grand centre de détention du pays. Le décès est lié à l'aggravation des conditions de détention inhumaines et dégradantes : la surpopulation carcérale, l'absence d'hygiène, le manque récurrent de nourriture entre autres. « La situation est catastrophique. Avoir des prisonniers décédés en aussi grand nombre, c'est un cas pathologique. Dans les heures qui viennent le parquet de Port-au-Prince, de concert avec le doyen du tribunal civil de Port-au-Prince, va prendre des dispositions pour libérer certaines personnes enfermées pour des délits mineurs afin de désengorger la prison », a déclaré Me Jean Danton Léger, déplorant que les prisonniers soient morts parce qu'ils sont maltraités, mal nourris, mal logés.