BY REZO NODWES - À la Conférence des Nations Unies sur l’océan à Nice, une voix singulière capte l’attention : celle de Vincent Doumeizel, conseiller au Pacte mondial de l’ONU et ardent défenseur d’une ressource sous-estimée — les algues. Pour lui, ces « forêts sous-marines » représentent bien plus qu’un superaliment : elles offrent une réponse concrète aux crises majeures de notre époque. Cultivables sans terres ni engrais, elles captent massivement le carbone, nourrissent durablement, remplacent plastiques et textiles, et renforcent l’autonomie économique, notamment des femmes, comme à Zanzibar.
Face à un secteur encore peu encadré, Doumeizel milite pour une gouvernance mondiale des algues. Il proposera à Nice la création d’un groupe de travail onusien regroupant six agences internationales, avec pour horizon une résolution dès 2026. Déjà soutenue par la France, Madagascar ou encore la Corée du Sud, cette initiative vise à transformer une marée verte en manne bleue. Une révolution écologique et humaine portée par un homme convaincu que, pour sauver la planète, il est temps d’apprendre à cultiver l’océan.