La cour d’appel de Port-au-Prince a émis le 21 février un mandat d’amener contre l’ex-dictateur Jean-Claude Duvalier pour que ce dernier, accusé de crimes contre l’humanité et de détournement de fonds publics, soit présent lors de la prochaine audition le jeudi 28 février.


Le tribunal a pris cette décision à l’issue d’une audience une nouvelle fois boudée par l’ex-dictateur, après avoir déjà ignoré deux précédentes convocations.
Les juges de la cour d’appel ont convoqué une nouvelle audition pour le 28 février et ont signalé que la présence de l’ex-président à vie est ‘impérative.’
Des anciennes victimes, leurs avocats ainsi que plusieurs représentants d’organisations de défense des droits humains étaient présents à l’audience du 21 février, à laquelle Duvalier a été représenté par ses avocats.
Ces derniers ont confirmé avoir introduit un pourvoi en cassation, le lundi 18 février 2013, dans l’espoir de mettre hors jeu la cour d’appel et, du même coup, les victimes qui ont pu obtenir la reconnaissance de certaines de leurs revendications par les juges.
Cependant la cour d’appel a fait savoir que le pourvoi en cassation n’invalide pas la procédure suivie au niveau de la cour d’appel.
Des délégués de plusieurs organisations locales et internationales, dont Amnesty International et Human rights watch, ainsi que des représentants de missions diplomatiques étrangères, dont celle des États-Unis d’Amérique, ont été remarqués sur place.