Le discours du Président Martelly le 1er janvier 2014 invitant à l’union et au dialogue, promettant de bonnes élections démocratiques en 2014, a été accueilli avec une certaine réserve par divers secteurs.


Le Député Eloune Doréus, chargé des communications pour l’OPL « Organisation du Peuple en Lutte », a déclaré prendre acte que 2014 sera une année électorale mais qu’il attend des signaux clairs de la part de l’Exécutif et qui démontrent concrètement la volonté d’organiser des élections ‘honnêtes, transparentes et démocratiques’.
Le Président du Sénat, Simon Dieuseul Desras, dit prendre également acte des déclarations du Président Martelly, en même temps qu’il appelle les acteurs de la crise à assumer pleinement leurs responsabilités.
Pour sa part, le Sénateur Jean-Baptiste Bien-Aimé (Nord-Est) dit attendre, avant de se prononcer, de voir si les promesses du chef de l’Etat seront suivies d’actions concrètes.
L’ancien ministre de la justice (administration Préval/Bellerive) Paul Denis, membre du conseil politique de l’ex-plateforme présidentielle INITE, ne croit pas à la sincérité du président Martelly : « On ne peut pas s’asseoir avec quelqu’un qui veut retourner avec la dictature dans le pays », tandis que Dieudonne Saincy, porte-parole d’INITE, remarque que « c’est la première fois que le Chef de l’État n’a pas lancé de flèches contre les leaders de l’opposition... ».
Quant à Max Beauvoir, le Chef suprême de la religion vaudou en Haïti, il qualifie de démagogique le discours du Président Martelly : « Comment peut-on parler d’unité quand le Président a exclu le secteur vaudou ? ».