Vendredi, une partie du Front Mixte de Libération, craignant d’être affaiblis sur la scène politique devant la montée en puissance du Bloc de l'Opposition Démocratique (BOD) affilié au « Mouvement Patriotique de l'Opposition Démocratique » (MOPOD), a mis un terme à leur trêve de 48 heures et descendue à nouveau dans la rue pour une 14ème journée de manifestation, organisée à l’appel du BOD, qui réclamait entre autres le départ de la mairesse Sandra Jules et la démission du Commissaire du Gouvernement, Me Alix Civil. Les manifestants ont parcouru les rues de la ville en lançant des slogans hostiles aux autorités locales et centrales ainsi qu'aux membres de « Miroir », une nouvelle organisation de Petit-Goâve dirigée par des jeunes, Ils ont tenté, en vain, de passer devant la Mairie de Petit-Goâve fortement surveillée et sécurisée par les agents du Corps d’Intervention et de Maintien de l’Ordre (CIMO), de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO) et des casques bleu de la Minustah.

Les pneus du véhicule des agents de l'UDMO ont été crevés par des manifestants de l'opposition. Ceux-ci se sont ensuite rendus sur la route nationale #2, qu’ils ont bloquée durant plusieurs heures. En outre, deux journalistes Anel Joseph et Guyto Mathieu ont été l'objet d’agression verbale par certains manifestants. Un autre journaliste, Codio Roody a été agressé par un policier, qui a saisi son appareil photo. Par ailleurs, quelques manifestants de l'opposition ont distribué à la foule des copies d'un faux chèque du Ministère des Finances, libellé au nom de Guyto Mathieu, en vue de le discréditer. Cet acte a été condamné par les notables de la ville et par Gétheau Lindor, l'un des dirigeants du Front Mixte de Libération.