GAZETTE-HAITI
Quelques heures après l'annonce de la levée de la grève des travailleurs de santé, le réseau national de défense des droits humains (RNDDH) a dressé un bilan accablant sur le fonctionnement des centres hospitaliers publics où les médecins se voient obligés d'utiliser des lampes de poche pour faire des opérations chirurgicales.
Selon le document du RNDDH, la majorité des institutions sanitaires ne disposent pas de source d'électricité, les bâtiments sont en piteux état, les matériels sont insuffisants et inadaptés, les salles d'accouchement ne sont pas adéquates, pas d'ambulance pour transporter les patients, sans compter la hausse des prix des césariennes à 35 ou 50 mille gourdes alors qu'autrefois cela ne coûtait que 7 500 gourdes.
Ce rapport a été effectué, d’après le RNDDH, dans les 5 hôpitaux qui étaient en grève, à savoir l’Hôpital Universitaire de la Paix, l’Hôpital de l’Université de l’État d’Haïti (HUEH), l’Hôpital Universitaire Justinien du Cap-Haïtien, l’Hôpital Maternité de Carrefour, l’Hôpital Maternité Isaïe Jeanty.
Fort de ce constat, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) recommande à l’État haïtien de satisfaire les revendications des grévistes, d’améliorer les conditions générales de travail du personnel dans le plus bref délai et de doter les centres hospitaliers publics de moyens pouvant leur permettre d’offrir un service de bonne qualité à la population.
Gédéon DELVA