« Les gouvernements précédents ont appliqué une politique ultra-libérale, estime Laurent Lamothe. Ils ont cassé toutes les taxes, les tarifs douaniers et tous les produits ont envahi notre pays. Notre production nationale est tombée à zéro. »

Pour le Premier ministre haïtien, la dette contractée auprès du Venezuela n'est pas un handicap mais une aubaine. Pour lui, la logique de Caracas est simple : « Ne payez pas cash, mais envoyez-nous plutôt de la nourriture. » Cet accord permettrait à Haïti de relancer son agriculture et donc de sortir de la misère. Tel est le discours du gouvernement. Mais arriver à produire suffisamment pour exporter est un défi immense : aujourd'hui l'insécurité alimentaire touche deux compatriotes sur trois.