L'Union Nationale des Normaliens Haïtiens (UNNOH) a dénoncé les pratiques de dilapidation des fonds de l'Etat qui caractérisent le régime en place alors que ce que perçoivent les enseignants comme salaire ne leur permettent pas de subvenir à leurs besoins. "Les 20 000 dollars US dont bénéficie le président Martelly comme per diem par jour lors des ses voyages à l'étranger, sont 124 fois supérieurs au salaire mensuel d'un enseignant avec une chaire partielle et 101 fois plus que celui d'un enseignant du niveau fondamental 1 et 2", a expliqué Josué Mérilien, coordonateur national de l'UNNOH.


« Le salaire d'un enseignant qui détient un chèque simple équivalant à 209$ US quand la devise était de 1 dollar pour 43 gourdes, est passé maintenant à 150 dollars à cause de l'inflation. Celui des enseignants des classes fondamentales qui était de 255$US se réduit à 183 dollars US, avec 1 dollar pour 56 gourdes », a fait savoir Josué Mérilien.
L'UNNOH a, en ce sens, annoncé deux journées de grève les 14 et 15 janvier 2016 afin de forcer le pouvoir en place à répondre aux revendications des enseignants.
Ajustement et augmentation de salaire, nomination des enseignants qualifiés, intégration des étudiants finissants des différentes Ecoles normales reconnues par le ministère de l'Education nationale, seront les principales requêtes des enseignants durant ces deux journées de grève.
Par ailleurs, l'UNNOH invite les différents acteurs politiques à s'asseoir ensemble en vue de trouver une « solution haïtienne » à la crise électorale qui ronge le pays.
« Il ne s'agit pas d'une crise électorale, mais d'une situation critique qui enfonce de plus en plus le peuple haïtien dans la misère », a déploré le responsable de la coordination communale de Port-au-Prince au sein de l'UNNOH, Ebens Cadet. HPN