Port-au-Prince, le 21 juillet 2014 – (AHP) – Le député Arnel Bélizaire a entamé lundi (21 juillet) une grève de la faim à la chambre basse.
Il s’agit d’un sacrifice qui va au-delà de mes intérêts personnels, a-t-il indiqué.
Vêtu d’un tailleur bleu noir, d’une chemise bleue et d’une cravate noire, le parlementaire s’est présenté avec des effets personnels dont un sac à dos visiblement bien rempli, des draps, un matelas, son oreiller et une arme à feu à la salle de séances où il est interdit d’accès pendant deux mois, accusé d'avoir agressé physiquement le ministre chargé des relations avec le parlement, Phelito Doran.
Le parlementaire a banalisé au passage la mesure disciplinaire dont il fait l’objet .
L’élu de Delmas/Tabarre affirme qu’il restera à la salle de séances jusqu’à ce qu’il obtienne entre autres la libération des frères Florestal, considérés par l’opposition comme des prisonniers d’opinion, la démission du président de la Cour de Cassation Arnel Alexis Joseph, un magistrat reputé proche du chef de l'Etat, dont il conteste la légitimité.
Il réclame également que la lumière soit faite autour des fonds débloqués en appui au parlement et dit souhaiter que son geste permette à la majorité silencieuse de cesser de cautionner les violations de la constitution.