HPN - Le Directeur général du Conseil National des Communications (CONATEL), Jean Marie Guillaume s'est inscrit en faux, vendredi (24 mai), contre les accusations de corruption portées contre son administration par la Commission des travaux publics du Sénat dans le cadre de la contribution collectée sur les appels internationaux entrant pour le compte du Fonds National de l’Education (FNE).
A cette conférence de presse, le Directeur général du Conatel, Jean-Marie Guillaume, s’est fait accompagner de son staff directionnel, notamment le Chef de l'unité juridique, Me Edwin Coq et le Conseiller à la direction générale des affaires financières, l’ingénieur Jean Kentz Elvariste.
« Nous sommes totalement transparents dans la gestion du fonds. Ce matin même, j’ai demandé au directeur financier du Conatel d’adresser une lettre à l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) et une autre à la Cour supérieure des comptes, leur demandant d’effectuer un audit des comptes »,a déclaré M. Guillaume qui a soutenu que son équipe au niveau du CONATEL est dynamique, sérieux, et agit en fonction de la loi.
Le Conseiller à la direction générale, chargé des affaires financières, a rappelé que le Conatel détient le pouvoir de collecter les contributions des opérateurs de téléphonie mobile en Haïti, selon un arrêté présidentiel publié le 4 septembre 2011.
Cet arrêté prévoit de déduire 5 centimes des 23 centimes prélevés sur les appels internationaux entrant pour le FNE.
« Nous avons commencé à collecter depuis le 21 juillet 2011 de 4 opérateurs à date. Ce fonds collecté totalise un montant d’environ 1 milliard de gourdes et 8 millions de dollars », a-t-il énuméré.
Pour rectifier les déclarations accusatrices des Sénateurs Jocelerme Privert et William Jeanty, M. Elvariste a indiqué que le rapport qui a été émis au Sénat de la République portait sur la gestion du compte de l’éducation spécifiquement, le FNE. Celui envoyé au ministère des travaux publics concerne les 2 comptes combinés du Conatel, dont un compte en gourdes à la BRH et un autre en dollars à la BNC.
Concernant le contrat liant le Conatel et la SGS, une compagnie engagée pour contrôler les appels frauduleux pour le compte de l’institution des télécommunications, le Chef de l’unité juridique du Conatel a expliqué que c’est un contrat de gré à gré qui respecte les principes de la loi sur la passation des marchés publics et a été autorisé par la Cour supérieure des comptes, précisant que ce contrat était déjà en exécution sou l’administration précédente.
« Ce n’est pas un contrat illégal, ce n’est pas un contrat qui viole les lois sur la passation des marchés publics mais c’est un contrat conforme aux prescriptions de la loi », a-t-il soutenu très confiant. HPN