(gouvernement français)
Répondant à l'Assemblée nationale à une question de la députée socialiste George Pau-Langevin, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères a qualifié la situation en Haïti de "particulièrement préoccupante" et appelé à une reprise du dialogue.
Publié le 5 novembre 2019 à 17h03
Alors qu'Haïti connaît une grave crise depuis plusieurs mois, qui a causé la mort de 42 personnes, la députée socialiste George Pau-Langevin a interrogé le gouvernement, le mardi 5 novembre à l'Assemblée nationale, sur sa vision de la situation dans l'île : "Depuis 18 mois, une situation insurectionnelle perdure en Haïti, inquiétant la communauté internationale. Les affrontements sont quotidiens, sur fond de vie chère, de soupçons de corruption, de colère contre le président Jovenel Moïse (...) Pour la population, la situation est catastrophique (...) Cette situation dramatique ne peut laisser la France indifférente (...) Chaque crise amène une vague migratoire aux Antilles Guyane française qui sont solidaires mais quelque peu dépassées (...) Quelles initiatives la France compte-t-elle prendre dans les prochaines semaines pour encourager le retour au calme dans ce pays victime tragique de l'Histoire ?"
La réponse du gouvernement
En réponse, le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, a expliqué que "La situation en Haïti est particulièrement préoccupante. Cela a conduit à 42 morts depuis le mois de septembre. L'ambassade de France, l'Institut français ont été la cible d'actes de vandalismes. La situation politique est actuellement complètement bloquée."
Sécurité renforcée
Le secrétaire d'Etat poursuit en expliquant que la priorité pour le gouvernement français est d'abord d'assurer la sécurité des ressortissants français présents en Haïti. "Nous avons ainsi laissé fermer le lycée Alexandre Dumas à l'issue des vacances de la Toussaint pour éviter toute prise de risque".
Concernant la situation politique, Jean-Baptiste Lemoyne explique que "Notre dernière priorité est de soutenir la reprise d'un dialogue. Le président de la République d'Haïti doit naturellement être à la hauteur des circonstances. Nous l'accompagnons, s'il le souhaite".