P-au-P, 15 juil. 2013 [AlterPresse] --- La mort soudaine, dans la soirée du samedi 13 juillet 2013, du juge Jean Serge Joseph, enquêtant sur un dossier de corruption impliquant la famille du président Joseph Michel Martelly, soulève un défilé d’accusations, de révélations et de démentis dans la presse, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Le magistrat a succombé à un accident vasculaire cérébral (Avc), dans la soirée du samedi 13 juillet écoulé, après son admission le même jour, selon les déclarations des médecins Vincent Degennaro et Richard Thorpe, respectivement administrateur et médecin en chef des urgences de l’hôpital Bernard Mevs, à Port-au-Prince.
En attendant l’autopsie du cadavre, les médecins ont précisé que le diabète, le cholestérol, l’hypertension et le stress aigu peuvent conduire à un Avc.
Cependant le juge Jean Serge Joseph n’aurait souffert d’aucune maladie cardiovasculaire, susceptible d’occasionner un Avc, selon les précisions de son médecin traitant aux Gonaives, relayées dans la presse par Me. Samuel Madistin qui était accouru au chevet de son ami de la basoche, à l’hôpital Bernard Mews, dans la matinée du samedi 13 juillet.
Le juge Jean Serge Joseph aurait fait part à Me. Samuel Madistin – en présence d’autres personnes, dont des juges d’instruction – de la teneur de réunions, les mercredi 10 et jeudi 11 juillet, d’abord avec un conseiller juridique du bureau du premier ministre, puis avec les deux têtes de l’Exécutif, réunions tenues au cabinet de l’avocat Louis Gary Lissade, aux fins de faire le retrait de sa décision concernant l’épouse et le fils ainé du chef de l’Etat.