AHP) – Alors que la porte-parole de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d'Haïti (Minustah), Sylvie Van den Wildenberg, avait informé la semaine dernière que la mission onusienne avait donné un accompagnement financier à Johnny Jean pour lui permettre de voyager en Uruguay pour témoigner par devant une cour de ce pays dans l'affaire qui l'oppose à des ex-casques bleus qu'il accuse de l'avoir violé, son avocat Gervais Charles informe que le dossier n'est pas du tout clair.
L'ancien bâtonnier de l'ordre des avocats de Port-au-Prince a fait savoir qu'actuellement son client ne dispose même pas d'un visa uruguayen pour se rendre dans ce pays.
De plus, a-t-il dit, il n'est pas au courant de ce qui va se faire en Uruguay, s'il va s'y rendre pour le procès ou pour une enquête approfondie. 'Nous ne savons même pas devant quelle cour nous devons aller', a-t-il dit, appelant le gouvernement haïtien à mettre à sa disposition les différentes correspondances échangées avec les autorités uruguayennes.
Me Gervais Charles a fait remarquer que si Johnny Jean doit aujourd'hui se rendre en Uruguay, c'est la faute du gouvernement haïtien qui a couvert les casques bleus, alors que l'immunité ne devrait pas être un brevet d'impunité, a-t-il dit.
Aussi, il appelle le gouvernement à jouer, de manière pleine et entière, un rôle plus proactif de manière à ce que justice soit rendue à son client. Le gouvernement haïtien doit s'impliquer dans l'affaire car il est « partie » de la question et pas un simple facilitateur.
La Minustah doit aussi reconnaitre qu'il doit y avoir des conséquences pour violations des droits civils de son client et qu'il doit être réparé pour les préjudices qui lui ont été faites.