Les responsables du Conseil municipal de la Croix-des-Bouquets ont réagi face à la menace que fait peser sur la commune et sur toute la capitale haïtienne, l'expansion d'un nouveau bidonville au bord de la rivière Grise, plus précisément à l'entrée est de la commune de Tabarre.


Selon plusieurs collaborateurs du maire Rony Colin, de nombreuses interventions ont déjà été menées en vue de freiner ce phénomène. « La population du camp a été sensibilisée sur l'imminence du danger et sur la nécessité de quitter ces lieux dans les plus brefs délais », ont-ils fait savoir.
Une commission a été formée pour travailler sur la question, a informé le maire principal, Rony Colin. La mission de cette commission, dit-il, sera d'étudier la meilleure méthode à appliquer pour parvenir à une solution à ce problème. « Nous nous sommes déjà rendus sur le terrain. Nous avons rencontré les gens. Et nous leur avons proposé un espace où ils pourront s'installer, afin qu'ils puissent libérer le lit de la rivière. Mais le problème c'est qu'ils se montrent encore très réticents », a indiqué le maire principal
Le Conseil dirigé par le maire Rony Colin, a annoncé et entrepris des mesures. Mais la situation ne cesse de s'aggraver sur le terrain, font remarquer certains citoyens de la commune qui disent attendre des actions concrètes. « Il convient tout simplement de procéder au déplacement de ces familles qui croupissent dans ce camp de fortune, et de les relocaliser », soutiennent-ils. L'administration communale de Croix-des-Bouquets admet que le problème est réel, et le danger imminent. Les trois maires s'accordent à dire que c'est une évidence, et que si rien n'est fait dans un délai raisonnable, on doit s'attendre à une catastrophe. « Et si cela arrivait, la crise serait évidemment plus difficile à gérer », reconnaissent Rony Colin et ses assesseurs. Mais comment faire face à la résistance de la population qui refuse de quitter le camp ?
Anilus Aniel (Le National)