Célébration des 216 ans du drapeau, la Mairesse de l'Arcahaie n'a épargné personne


François Jean19 mai 2019
HPN - Contre toute attente, la première citoyenne de la Cité du Drapeau a, dans un discours musclé, critiqué vertement les décideurs dans la gestion de la chose publique. Du palais national en passant par le parlement, toutes les autorités du pays ont été indexées pour leur inaction devant le mal qui ronge le pays.
La célébration des 2016 ans du bicolore national n'est pas un moment de fête pour les Archelois et le peuple Haïtien en général, selon les déclarations de la Mairesse de la ville, Rosemila Petit-Frère.
Entre frustration et déception, la Mairesse n'a épargné aucune autorité à travers son discours qui est, selon plus d'un, une douche froide pour les décideurs du pays.
"Le drapeau est en péril quand la nation va mal. La population ne peut pas fêter quand le drapeau est foulé aux pieds et souillé par la corruption", a-t-elle fulminé.
Madame Petit-Frère a critiqué la corruption et l'impunité qui gangrènent le pays aujourd’hui plus que jamais.
Du palais national à la primature, la mauvaise gouvernance et la corruption constituent les principaux fléaux qui rongent l'administration publique. Elle a rappelé au président de la République, Jovenel Moïse, son engagement envers ce peuple qui croupit dans la misère et dans la crasse plus qu’avant depuis son arrivée à la tête du pays en dépit de ses nombreuses promesses de campagne.
"Jovenel Moïse a une obligation de changement et non de promesse. Il a une obligation de résultat et non de moyens", a insisté la première citoyenne de la Cité du Drapeau.
Elle a été aussi très critique envers les parlementaires qui ne font rien pour rendre le pays meilleur, ils n'organisent des séances que pour jeter des gouvernements sans tenir compte de la situation de la population.
Contrairement au député de l'Arcahaie, Pierre Fequière Julien qui a été chahuté par la foule, la Mairesse de la ville a obtenu un"standing ovation" de la foule même peu pléthorique, pour son discours.
Rosemila Petit-Frère souhaite que le procès Petrocaribe ait lieu dans le pays pour punir les dilapidateurs de ces fonds qui étaient destinés au développement du pays.
La Mairesse titulaire de l'Arcahaie en a profité pour présenter un ensemble de besoins auxquels la commune fait face. La construction des infrastructures, dont la route de Saintard, la construction d'au moins un centre professionnel pour les jeunes, entre autres.
François Jean