C`est le commissaire du gouvernement Lucmane Délille qui a annoncé lui-même le report suite à des illégalités dénoncées par les avocats de M Aristide.

 

Une autre invitation est lancée pour le mercredi 9 janvier, selon le commissaire du gouvernement Lucmane Délille qui s’inscrit en faux contre les déclarations selon lesquelles, il y aurait une main politique derrière cette convocation.

Lumane Délille est en effet accusé d'avoir été un opposant farouche au président Aristide dans le cadre du mouvement GNB anti-Aristide de 2004 aux côtés, entre autres, de Rosemond Jean, l'un de ceux qui ont porté plainte contre l’ex-président dans le dossier des coopératives ayant déclaré faillite dans les années 2001/2002.

Mais le commissaire affirme qu'il est de son devoir d'auditionner, à titre de chef de Parquet, tout citoyen contre lequel une plainte a été déposée.

L'un des avocats de M. Aristide, Me Mario Joseph, estime quant à lui que le chef du parquet n'a pas suivi les procédures légales, soulignant que la convocation a été faite dans le dos de la loi, ayant été signifiée un jour de congé et seulement 24 heures avant la date prévue pour l'invitation, le délai légal étant de 1 jour franc au moins, a-t-il dit.

"Ce n'est pas que nous ayons la volonté de faire obstacle à la justice, car notre client sait qu'il est justiciaible, mais le commissaire du gouvernement doit se conformer à la loi, a-t-il dit.

Le président de l'Assemblée Nationale, Dieuseul Simon Desras, s’interroge, lui, sur l’opportunité de cette invitation, indiquant justement que l’un des plaignants, Rosemond Jean, fait l'objet d'un mandat d`amener pour avoir occupé, aux cotés d’anciens militaires armés, et de manière illégale, des sites publics.

Le président du Sénat se demande également si Jean Sony Thélusma, dit Ti Sony, auteur de la plainte au nom des anciens de la fondation de charité La fanmi Selavi, n’est pas manipulé par un certain secteur.

Plusieurs centaines de militants de Fanmi Lavalas se trouvaient jeudi devant le Parquet au bicentenaire pour apporter leur solidarité à leur leader, victime, ont-ils dit de machinations politiques.