Port-au-Prince, 8 février 2017- (AHP)-Les réactions au sein de la classe politique se sont multipliées sur le discours d'investiture du président Jovenel Moise et le contexte de sa prise de fonction.
En effet, le chef de l'Etat a promis entre autres la modernisation de l'agriculture, le développement touristique, la réforme institutionnelle et un pays où l'ordre et la justice règneraient.
Si des hommes politiques proches du PHTK, ou du nouveau chef de l'Etat tels l'ancien candidat à la présidence Jean Henri Céant, et l'ancien premier ministre de Michel Martelly, Evans Paul ou encore de nombreux sénateurs et députés ont salué le premier discours du chef de l'Etat, de nombreux autres ont affirmé ne rien attendre de l'administration de Jovenel Moïse en termes de progrès, soulignant le contexte jugé troublant caractérisé par des accusations de blanchiment d'argent, dans lequel il est entré en fonction.
L'ex-candidate à la présidence de Fanmi Lavalas, le Dr Maryse Narcisse continue de dénoncer les 'résultats définitifs' de la présidentielle qui ont conduit à l'investiture de Jovenel Moise.
Lors d'une conférence de presse ce mercredi, elle annoncé la reprise de la mobilisation contre ce qu'elle appelle un 'coup d'état électoral'.
Le Dr Maryse Narcisse renouvelle les revendications de Fanmi Lavalas en faveur une vérification en profondeur des procès-verbaux concernant la présidentielle.
Elle réaffirme que les votes exprimés par la majorité des citoyens lors du scrutin du 20 novembre de l'an dernier, étaient en sa faveur.
Elle a du coup invité la population à continuer de manifester en vue de faire respecter son vote, tout en dénonçant des brutalités policières exercées contre des habitants de Solino qui manifestaient lundi.
Le Sénateur des Nippes, Nenel Cassy un des 4 sénateurs ayant boudé la cérémonie d'investiture du 7 février, assure que l'organisation Fanmi Lavalas peut compter sur le support de ce groupe de parlementaires de l'opposition dans ce qu'il appelle la deuxième phase de la mobilisation contre les résultats définitifs de la présidentielle.
Il a déploré l'installation de Jovenel Moise, disant croire qu'il ne devait pas prendre les rennes du pays sans avoir été blanchi des accusations de blanchiment d'argent qui pèsent sur lui.
Toutefois, il a dit prendre acte du réquisitoire supplétif du commissaire du gouvernement de Port au Prince Me Jean Danton Leger dans ce dossier et promet de lutter de concert avec ses pairs pour que le dossier ne soit pas abandonné.