Parlement : vers la régulation du fonctionnement des Assemblées municipales et départementales
L'Exécutif est favorable à l'organisation des élections indirectes malgré la publication par le chef de l'Etat de la résolution du Sénat lui demandant de les stopper. C'est du moins ce qu'a laissé entendre le ministre de l'intérieur et des collectivités territoriales, Max Rudolph St-Albin qui répondait, lundi (17 juillet), à une invitation de la commission intérieur du Sénat.
Reconnaissant que la résolution du Sénat n'a pas force contraignante et ne peut, même étant officiellement publiée, porter le CEP à surseoir à la tenue des élections indirectes, le Sénateur Francenet Denius plaide en faveur d'un cadre légal régissant le fonctionnement des Assemblées municipales et départementales.
Le président de la commission Intérieur du sénat, Francenet Denius qui a fait part de ses appréhensions au ministre de l'Intérieur, explique que le fonds de gestion et de fonctionnement des collectivités territoriales qui ne dispose que de 1, 7 milliards de gourdes ne peut servir au financement des assemblées municipales et départementales dont l'opérationnalisation nécessite 80% de ce montant.
Outre l'aspect budgétaire qui est présenté comme un obstacle majeur, aucune loi ne prévoit clairement le mode de fonctionnement des assemblées municipales et départementales, à en croire l'élu des Nippes.
Dans un pays où la décentralisation semble être un vœu pieux, la mise en place de ces organes s'avère nécessaire. Mais pas dans n'importe quelle condition, rétorque Francenet Denius.