Port-au-Prince, le 17 juin 2015- (AHP)- Le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération, José Manuel Garcia-Margallo, a révélé mercredi que le président haïtien, Michel Martelly, lui a confié qu'il y avait encore un déficit dans le budget des élections et a fait savoir qu'il recherchait avec les amis et alliés d'Haïti une formule pour aider le pays.

 

Le chancelier espagnol a noté que l'Espagne soutenait déjà le processus électoral en Haïti, mais qu'elle allait contacter d'autres pays pour essayer de combler le vide existant.

Le budget électoral se monte à 65 millions de dollars, mais il manquerait encore quelque 30 millions. Le premier ministre Evans Paul avait fait savoir la semaine dernière que le gouvernement haïtien assumerait ses responsabilités en ce sens, mais pour beaucoup, il n'est pas évident qu'il puisse le faire aisément, compte tenu de la grave crise financière et économique à laquelle le pays est confrontée.

Il faut désormais plus de 51 gourdes pour se procurer 1 dollar américain. Et le pays risque en plus, de faire face à une crise humanitaire, avec la déportation de centaines de milliers d'Haïtiens ou de Dominicains d'origine haïtienne, jugés en situation irrégulière en République dominicaine.

García-Margallo a fait ces déclarations lors d'une conférence de presse au palais présidentiel à Port-au-Prince avec le ministre de la Planification et de la Coopération Externe, Yves Germain Joseph, lorsqu'on lui a demandé si l'Espagne va appuyer le gouvernement haïtien dans le cadre du processus électoral et s'il y avait une budget pour un tel soutien.

Haïti connaît également une grave crise politique résultant de l'incapacité de ses dirigeants à tenir des élections municipales et législatives, reportées à maintes reprises depuis 2011, en raison de graves différends entre les pouvoirs exécutif et législatif.

García-Margallo a signé par ailleurs avec le ministre de la Planification un premier accord-cadre de partenariat pour un budget de 129 millions d'euros, à affecter à des besoins prioritaires, comme l'eau.