Une délégation de l’Association des industries d’Haïti (ADIH) s’est rendue à Taiwan du 29 septembre au 5 octobre, sur l’invitation du ministère taiwanais des Affaires étrangères. Son président, Georges Barau Sassine, a répondu le 4 octobre aux questions de Taiwan Info.
Nous sommes ici pour encourager les Taiwanais à investir en Haïti, en particulier dans le contexte des tarifs douaniers imposés par les Etats-Unis sur les produits importés depuis la Chine, a déclaré Sassine. Nous expliquons aux entreprises taiwanaises, notamment à celles qui travaillent pour le marché américain, que nous sommes à 72h seulement par bateau et à 1h20 par avion des Etats-Unis – une proximité imbattable –, sans oublier les avantages procurés par la loi HOPE pour le secteur textile.
Nous promouvons le secteur textile car il permet l’investissement par emploi le moins coûteux. Nous avons construit dans le nord d’Haïti un immense parc industriel où se sont installées une grosse entreprise coréenne avec 14 000 employés, l’entreprise taiwanaise Everest Textile Company avec plus de 2 000 employés, et MAS du Sri Lanka avec un millier d’employés. Nous avons de la place pour une dizaine d’autres entreprises et verrions même d’un bon œil que ce parc soit géré par un Taiwanais.
Il existe à Haïti différents types d’industries dans les domaines du textile, de la plasturgie, de l’électronique ou encore de l’agro-alimentaire. Notre association compte deux branches, l’une travaillant pour l’export avec 58 000 emplois et l’autre pour le marché local avec environ 100 000 emplois. Cette dernière souffre beaucoup de la contrebande à la frontière avec la république dominicaine.
En 2006, le Congrès des Etats-Unis nous a accordé des préférences commerciales en ce qui concerne le textile et l’habillement – une loi portant le nom de HOPE (Haitian Hemispheric Opportunity Through Partnership Encouragement, entrée en vigueur le 19 mars 2007 - NDLR). Cela nous a permis de créer jusqu’à présent environ 40 000 emplois. Nous aurions pu en créer cinq fois plus, mais nous avons subi le tremblement de terre de 2010 et, par la suite, un manque prolongé d’infrastructures.
Ceci dit, nous poursuivons nos efforts. Trois sociétés taiwanaises du secteur de la confection de vêtements sont présentes à Haïti, ainsi que la compagnie Overseas Engineering & Construction Company (OECC) pour la construction de routes et d’infrastructures.