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Les jovenélistes continuent leur bataille visant à évincer Ariel Henry de son poste de Premier ministre. Dans une même correspondance adressée à plusieurs personnsalités, l\'ancien ministre des Affaires étrangères, Claude Joseph, l\'ancien ministre de la Justice Rockfeller Vincent et l\'ancien commissaire du gouvernement Bed-Ford Claude, demandent à la communauté internationale de retirer son support à M. Henry, a appris HPN.
Les soupçons qui pèsent sur M. Ariel Henry sont d’une gravité particulière et l’érigent ipso facto en un suspect important dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse, pensent ces jovenélistes. Pour soutenir leur accusation, ils brandissent divers rapports élaborés sur l\'assassinat et les publications de médias américains révélant un lien entre le chef du gouvernement et un suspect clé dans le crime, Joseph Félix Badio.
« De même, les actes d’obstruction systématique qu’il a opposés à la poursuite de l’enquête sont de nature à renforcer le doute quant à son implication dans la planification et la commission du magnicide. Ces comportements suspects constituent, en l’espèce, une entrave à la bonne administration de la justice dans le cadre de la violation brutale du droit fondamental à la vie du 58ème Président de la République d’Haïti », écrivent les deux anciens ministres et leur collègue, ancien commissaire du gouvernement dans cette lettre adressée à la Secrétaire générale de la CARICOM, Carla Natalie Barnett, au secrétaire général de l\'ONU, António Guterres, à la secrétaire générale de l\'OIF, Louise Mushikiwabo et à la Haute-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l\'homme, Michelle Bachelet.
Les trois jovenélistes demandent le départ de M. Henry de la Primature. Son successeur doit être issu du Conseil des ministres en vue d\'assurer la continuité de l\'Etat. « En ce sens, nous sommes persuadés que, face à la nécessité de garantir un retour à l’ordre démocratique, une nouvelle équipe gouvernementale, au-dessus de tout soupçon et issue de la voie consensuelle, sera plus à même de rassembler les acteurs politiques à travers un dialogue national visant à trouver un dénouement à la crise actuelle », proposent les trois anciens hauts fonctionnaires de l\'Etat.