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Le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance, a plaidé samedi en faveur d’un accord inclusif résultant d’un large consensus pour résoudre la crise haïtienne.
“Cet accord, a-t-il dit, doit définir une nouvelle gouvernance, tenir compte de la nécessité de combattre les gangs criminels, la corruption et l’impunité en Haïti tout en assurant le respect des droits humains. “
Dans une interview à RHINEWS, M. Espérance a indiqué que c’est la position qu’il a défendue lors de sa rencontre avec la délégation d’éminentes personnalités de la CARICOM qui étaient venues assurer le suivi des discussions initiées à la Jamaïque en juin dernier.
Il s’est félicité de la venue de cette délégation dont la mission s’est achevée ce samedi à Port-au-Prince, après s’être entretenue avec les représentants de divers secteurs de la vie nationale.
Selon Espérance, « pour arriver à cet accord inclusif, il faut des négociations directes et le Dr. Ariel Henry doit y participer afin de faciliter le déblocage de la crise. En tant que premier ministre de facto qui détient tous les pouvoirs de l’Etat, c’est sa responsabilité de faire des concessions pour résoudre la crise et mettre fin au calvaire du peuple haïtien », a déclaré Espérance.
« Après deux ans de gestion calamiteuse, Henry et ses alliés doivent se rendre à l’évidence que, loin de résoudre les problèmes du pays, ils les ont insidieusement aggravés. Ils continuent de jouir des avantages et privilèges du pouvoir sans se soucier du sort de la population qui croule sous le poids de l’insécurité et de la violence criminelle des gangs, de l’insécurité alimentaire, sanitaire et environnementale, en plus de la privatisation de ses droits fondamentaux et de ses libertés », a déploré M. Espérance.
Selon lui, « la crise a trop duré et le pays ne peut pas se plier aux caprices de ceux qui profitent de privilèges indus, ajoutant qu’il y a un besoin pressant d’un nouveau départ pour Haïti. »
« Il faut du sang neuf, une nouvelle vision et une autre manière de faire », a insisté Pierre Espérance.