Suite à une réunion de travail avec le Chancelier haïtien Pierre Richard Casimir, le lundi 14 octobre 2013, le Premier Ministre de Trinité et Tobago, l’Honorable Kamla PERSAD-BISSESSAR a consulté le Secrétaire Général de la CARICOM, l’Ambassadeur Irwin LAROCQUE sur l’Arrêt du Tribunal Constitutionnel de la République Dominicaine remettant en question la nationalité dominicaine des dominicains d’ascendance haïtienne.
De ces consultations est sorti un communiqué de la CARICOM qui se dit très préoccupée par cette décision qui vise à déchoir de leur nationalité des citoyens nés et vivant en République Dominicaine depuis 1929 au motif que leurs parents étaient considérés comme étant en transit.
Le Secrétariat de la CARICOM note avec regret que l’arrêt du Tribunal Constitutionnel dominicain va à l’encontre des décisions de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme qui a plusieurs fois appelé la République Dominicaine à adopter des mesures pour garantir le droit à la nationalité et à adapter ses lois sur l’immigration en fonction des dispositions de la Convention américaine relative aux Droits de l’Homme.
La Communauté caribéenne est particulièrement préoccupée par les conséquences humanitaires de cette décision qui risque de plonger des dizaines de milliers de personnes dans une situation difficile du point de vue juridique et administratif.
Le Secrétariat de l’Organisation régionale appelle la République Dominicaine à adopter des mesures visant à protéger les Droits de l’Homme et les intérêts des dominicains d’ascendance haïtienne rendus vulnérables par cette décision.
. Le Chancelier haïtien, Monsieur Pierre-Richard CASIMIR, a eu une séance de travail à Paramaribo, Suriname, le mardi 15 octobre 2013, avec son Homologue de la République du Suriname, Monsieur Winston G. LACKIN.
Au terme de cette séance de travail, le Ministère des Affaires Etrangères de la République du Suriname a publié un communiqué de presse appelant les autorités dominicaines à se conformer aux principes consacrés dans la Charte des Nations Unies qui promeuvent le respect universel des droits de l’homme, compte tenu du fait que la sentence du Tribunal constitutionnel remet en question les droits civils et politiques de citoyens nés et vivant en République Dominicaine depuis près de 85 ans.
En sa qualité de président Pro Tempore de l’Union des Nations Sud-américaines (UNASUR), la République du Suriname se propose d’entrer en consultations avec les Etats membres de cette organisation régionale en vue de contribuer à la résolution pacifique de ce problème dans le respect du droit et de la justice.