Redaction Kominotek News - Germine Joly, un Haïtien de 32 ans originaire de Croix-des-Bouquets, a été reconnu coupable le samedi 17 mai 2025 par un jury fédéral du district de Columbia pour son implication dans l’enlèvement de 16 citoyens américains, dont cinq enfants, en 2021. Les otages avaient été détenus pendant 62 jours par le gang 400 Mawozo, dont Germine Joly est un membre éminent.
Ce verdict a été annoncé par la procureure fédérale Jeanine Ferris Pirro et l’agent spécial adjoint du FBI, Ryan. L’accusation portait sur des chefs d’inculpation fédéraux liés à l’enlèvement, à la conspiration et à la demande de rançon. Les preuves présentées durant le procès ont démontré que Germine Joly avait joué un rôle clé dans l’organisation et la coordination de cette operation, qui avait suscité une vive émotion internationale.
L’enlèvement avait eu lieu en octobre 2021, lorsque les membres du gang 400 Mawozo avaient intercepté un convoi transportant des missionnaires américains et leurs proches. Les ravisseurs avaient exigé une rançon de 17 millions de dollars en échange de la libération des otages. Après des semaines de négociations tendues et d’interventions diplomatiques, une partie des otages avait été libérée, mais d’autres étaient restés en captivité pendant encore des semaines.
Le procès s’est déroulé aux États-Unis, où Joly avait été extradé en 2022. Les autorités américaines avaient mené une enquête minutieuse, recueillant des preuves matérielles et des témoignages qui liaient directement l’accusé à l’enlèvement. Les procureurs ont souligné que son rôle dans le gang allait au-delà de la planification de l’enlèvement, mais qu’il avait également participé à la négociation de la rançon et à la détention des otages.
La condamnation à 35 ans de prison a été saluée par les autorités américaines comme un message fort contre les activités criminelles transnationales. La procureure Jeanine Ferris Pirro a déclaré que ce verdict reflétait la détermination des États-Unis à poursuivre les criminels impliqués dans des enlèvements et à protéger leurs citoyens à l’étranger. L’agent spécial Ryan du FBI a ajouté que cette affaire démontrait l’engagement des forces de l’ordre à combattre les gangs armés et à restaurer la sécurité dans des régions affectées par la violence.
En réaction à ce verdict, des organisations de défense des droits de l’homme ont exprimé leur soulagement, tout en rappelant que la lutte contre l’impunité et la violence en Haïti nécessitait des efforts soutenus et une collaboration internationale.