Le ministre de la communication a précisé, vendredi, qu'après la réduction de 20 gourdes sur le prix de la gazoline et du diesel, et 15 gourdes sur celui du kérosène, le gouvernement ne peut aller plus loin dans la réduction. Le ministre et porte-parole du gouvernement, Rothschild François Junior, a expliqué que la situation est extrêmement compliquée au niveau des finances publiques.


D'après Rothschild François Junior, tous les calculs effectués par les techniciens du ministère de l'Economie et d'autres experts sont sans appel sur la question: "pas un iota de plus ne peut être retiré sur les prix du carburant à la pompe'', insiste-t-il.
Et si les autorités concernées se hasardaient à faire chuter le coût de l'essence de l'ordre de 100 gourdes, comme le souhaitent des étudiants, des politiques et des syndicalistes, la machine administrative ne pourrait plus fonctionner, certains projets en cours n'arriveraient pas à exécution.
Selon le porte-parole du gouvernement, la subvention du carburant par l'Etat haïtien pendant plusieurs années représente aujourd'hui un véritable manque à gagner. ''En termes de pertes pour l'économie, cette subvention consentie s'évalue à 19 milliards de gourdes'', a confié le ministre de la communication.
Pour compenser ce déficit et permettre à l'économie de se stabiliser quelque peu, ce dernier a annoncé que les autorités comptent mettre sous peu des mesures drastiques en application comme : la réduction des dépenses de fonctionnement de l'Etat, l'annulation de certains voyages à l'étranger ; la suppression systématique de certains frais.
''Le président Michel Martelly et le Premier ministre Evans Paul ont passé en ce sens des instructions claires sur l'application d'une certaine politique d'austérité'', a conclu le porte-parole du gouvernement.