A quelques jours du premier anniversaire de l'assassinat crapuleux de Jovenel Moïse (7 juillet 2021-7 juillet 2022), le Premier ministre Ariel Henry est inconfortable, son bilan est négatif.
Un an de gaspillage des biens de l'Etat. Les gens croupissent dans la misère. Le pays est quadrillé par des gangs armés qui tuent, qui violent et qui kidnappent les citoyens en échanges de forte rançon. Sur le plan économique, Haïti regresse.
En un an, l'Etat perd le contrôle de tout sur le territoire. De Martissant, à l’entrée Sud de la Capitale, à Canaan, c'est le même scénario (entrée Nord) et Croix-des-Bouquets, les défis s'imposent aux autorités par les gangs armés. Les institutions régaliennes sont donc menacées. Le tribunal de première instance de Port-au-Prince, la plus grande juridiction du pays, est occupé depuis tantôt une semaine par des bandits armés de Martissant.
Les négociations entre le pouvoir et l'opposition (Accord Montana, Accord PEN), sont dans l'impasse. Rien n'est encore fixé, le Premier ministre joue avec le temps pour affaiblir ses adversaires. Un an de chantage, un an sans résultat, le pays nage dans un tourbillon et dans le doute. La nation s'effondre. Les acteurs politiques qui s'opposaient à Jovenel Moïse, jouissent de certains privilèges du pouvoir, grâce à l'Accord du 11 septembre, ils oublient vite déjà les revendications premières.
A l'orée du 7 juillet 2022, on ne verra que des manifestations de rue par-ci, par-là.
Ainsi va la République !