P-au-P, 27 mai 2020 [AlterPresse] --- Le mandat du président Jovenel Moïse devrait prendre fin le dimanche 7 février 2021, conformément aux prescrits de l’article 134-2 de la Constitution, estime le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (Cardh), dans un rapport, en date du 25 mai 2020, consulté par l’agence en ligne AlterPresse.
Le Cardh souligne la nécessité d’anticiper la crise politico-institutionnelle post/7 février 2021, dans un contexte d’absence de parlement et de fin de mandat du Conseil électoral provisoire (Cep).
Il exhorte Jovenel Moïse, l’opposition politique et les organisations de la société civile à proposer des solutions légitimes, novatrices et constructives, ainsi que des plans d’action clairs, sur la formule de transition à adopter.
« Les protagonistes, notamment le président Jovenel Moïse, doivent se montrer lucides et responsables. Car, le pays s’enlise dans une crise institutionnelle et politique profonde inédite, au-delà de la situation socio-économique désastreuse actuelle ».
L’organisme de droits humains évoque l’accentuation de la pauvreté et du chômage, entraînant la réduction, à un rythme exponentiel, du pouvoir d’achat, l’insécurité galopante, la débandade institutionnelle...
4,5 millions d’Haïtiennes et Haïtiens sont en insécurité alimentaire, sur le territoire national, où il faut aujourd’hui au moins 111.00 gourdes pour un dollar américain.
Jovenel Moïse indique que son successeur devrait être installé à la magistrature suprême de l’État, le 7 février 2022, tout en annonçant une relance, le plus tôt possible, du processus électoral devant aboutir au renouvellement du personnel politique haïtien, informe une correspondance du Ministère des affaires étrangères et des cultes.
Une position, que rejette l’opposition politique, en se basant sur l’article 134.2 de la Constitution.