P-au-P, 22 mai 2017 [AlterPresse] --- L'Union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens (Unnoh), maintient la mobilisation des enseignantes et enseignants, malgré l'annonce, par l'exécutif, d'une sortie de crise.
Joint au téléphone par l'agence en ligne AlterPresse, Josué Mérilien, coordonnateur général de l'Unnoh dénonce une « imposture » de l'exécutif, et annonce un sit-in pour le 23 mai.
Le syndicaliste qualifie de ruse une rencontre réalisée, le mardi 16 mai 2017, par le gouvernement avec les représentants de syndicats comme la Confédération nationale des éducatrices et éducateurs haïtiens (Cneh).
Il indique qu'aucune invitation formelle n'a été adressée aux différents syndicats.
« C'est seulement sur la page Facebook du bureau du premier ministre, Jack Guy Lafontant, que ce dernier a fait publier une note qui faisait office d'invitation [...] », critique Mérilien.
Il dénonce, ce qu'il appelle une manœuvre pour étouffer les revendications des enseignants, et accuse les syndicats ayant pris part à la réunion de trahir la cause de l'éducation et du peuple.
Cette réunion souhaitée par le premier ministre avec les syndicats d'enseignants, notamment l'Union nationale des normaliens et éducateurs d'Haïti (Unnoeh) et la Fédération nationale des travailleurs en éducation et en culture (Fenatec), a été boudée par l'Unnoh.
Une sortie prochaine de la crise se peaufinait à l'horizon, fait savoir la secrétaire générale adjointe de la Cneh, Magalie Georges, dans une interview accordée au quotidien Le National.
Les discussions qui ont su prendre en compte, selon Magalie Georges, certaines revendications des enseignants se sont poursuivies, en présence des parlementaires membres de la commission éducation du parlement.
L'Unnoh appelle tous les syndicalistes conséquents à rester mobilisés pour faire passer les revendications des enseignants, mais aussi pour forcer, dit-il, le gouvernement à revenir sur sa décision d'augmenter les prix des produits pétroliers.
Plusieurs secteurs ont élevé la voix contre l'augmentation des prix du carburant, fixés pour la gazoline à 224.00 gourdes (auparavant 189.00 gourdes), le diesel à 179.00 gourdes (auparavant 149.00 gourdes) et le kérosène à 173.00 gourdes (auparavant 148.00 gourdes).