AHP, 1ER OCT. 2018 - Ce 1er octobre marque le début d’une nouvelle année fiscale. Le budget rectifié est reconduit vu que le budget 2018-2019 n’a pas été renvoyé au parlement après son retrait justifié par les émeutes des 6,7 et 8 juillet.
Pour le nouvel exercice, il faut s’attendre à de très faibles investissements, car plus de 85% du budget est consacré à des dépenses de fonctionnement sans compter les ressources allouées au service de la dette.
Le dernier trimestre de l’année fiscale a été particulièrement difficile pour la Direction générale des Impôts. Plusieurs entreprises secouées par les émeutes de juillet n’ont pas pu se mettre en règle avec le fisc, selon le titulaire de la Direction générale des Impôts (DGI), Miradin Morlan. Sur les 41 milliards prévus, 39 milliards de gourdes ont jusqu’ici été collectées mais il précise que c’est un bilan encore provisoire.
L’économiste Eddy Labossière estime qu’Haïti continue de s’éloigner du chemin de la croissance et critique les autorités qui n’ont pas le courage d’opérer les réformes nécessaires. Le fait d’allouer la majorité des ressources budgétaires aux dépenses de fonctionnement est, selon lui, un signe très révélateur.
Le Dr Labossière soutient qu’il faut une réforme fiscale et une réforme financière. Réagissant sur les déclarations du président Jovenel Moise selon lesquelles le pays pourrait bénéficier de nouveaux mécanismes de financement de projets, le Dr Labossière affirme qu’Haïti doit d’abord faire des efforts pour combattre la corruption en vue de convaincre les bailleurs