Le mouvement des ouvriers des usines textiles réclamant 800 gourdes comme salaire minimum va entamer sa troisième semaine.

Il n'y a pourtant pas encore de perspectives en vue malgré l'appel au dialogue lancé par le président de la République de retour d'un voyage à l'étranger jeudi. Patrons et ouvriers sont sur la corde raide. " Ils défendent des centimes alors qu'ils auraient pu acheter la paix sociale", a déclaré Daniel Altiné, un membre du Conseil supérieur des salaires, à propos des patrons. Le représentant de l'État haïtien au sein de cet organe tripartite dénonce un manque de " vision" de la part des patrons du secteur de la sous-traitance. Pourquoi n'acceptent-ils pas, à chaque fois, que le taux de change augmente, d'ajuster le salaire minimum? se demande Daniel Altiné, qui a déjà sa réponse. C'est parce qu'il y a dans ce secteur des gens à courte vue qui préfèrent voir le climat social se déterriorer, a-t-il dit lors de sa participation à l'émission Panel Magik, vendredi. Selon Daniel Altiné, seule la paix sociale peut favoriser la " prévisibilité", condition pour qu'il y ait des investissements sur le long terme dans ce secteur.