[AlterPresse] --- Dans le cas de figure où l’exécutif haïtien, en particulier la présidence conduite par Michel Joseph Martelly, ne veillerait à l’organisation des scrutins sénatoriaux et communaux d’ici la fin de l’année 2013, ce serait franchir l’interdit et aggraver la situation de crise que connaît déjà le pays.


L’International crisis group conseille au chef de l’État haïtien de ne pas se laisser aller à la tentation de diriger le pays par décrets en déclarant le parlement haïtien dysfonctionnel en janvier 2014.
« C’est une ligne rouge pour les bailleurs et les diplomates et ils ont dit au président (Michel Martelly) de ne pas la traverser », a déclaré au cours d’une conférence Mark Lewis Schneider, vice-président de l’International crisis group.
Ceci ne sera pas « acceptable » pour les bailleurs et provoquera du coup une « suspension de l’aide bilatérale et multilatérale, une crise financière qui s’ajoutera à celle dite politique », a dit Mark Schneider, lors de cette conférence tenue au centre d’études stratégiques et internationales à Washington, le jeudi 25 juillet dernier.
Si Michel Martelly adopte ce chemin que lui prodiguent ses conseillers, ce serait condamner sa présidence, toujours d’après Schneider.
Les élections en question devraient être organisées en novembre 2011. Elles doivent permettre de remplacer un tiers du sénat (10 sénateurs sur 30) et les élus locaux au nombre de 140.
Selon la loi électorale de 2008, un autre tiers du Sénat devra partir d’ici le deuxième lundi du mois de janvier 2014, ce qui mettra le Parlement dans l’incapacité de se réunir en assemblée nationale et de facto dysfonctionnel.