Communiqué de presse

Amérique latine et Caraïbes, le 11 octobre 2019 - À cette date marquée dans des nombreuses parties de Notre Amérique comme " le dernier jour de liberté ", des dizaines d'organisations, des réseaux et des personnalités de la région envoient au peuple d'Haïti et à ses organisations et mouvements populaires une lettre ouverte de solidarité.


L'objectif de cette lettre est d'exprimer le fort soutien à la lutte que les différentes expressions sociales ont menée face à la réalité sanglante imposée par l'Etat haïtien, en complicité avec la communauté internationale.

La Charte exprime son soutien aux pétitions des personnes mobilisées dans les rues, qui exigent, entre autres, la démission du Président Jovenel Moïse, de son gouvernement et de son parlement, ainsi que le rejet de la présence humiliante de l'ONU et de toute ingérence étrangère qui persiste dans ce pays.

Aujourd'hui, des milliers et des milliers d'Haïtiens sont à nouveau descendus dans la rue pour exiger, en outre, la mise en place d'un gouvernement de transition et la réalisation d’un procès contre Moïse et d'autres, pour le vol de fonds de la coopération vénézuélienne et les récents massacres dans des quartiers populaires. Au moins 20 personnes auraient été tuées au cours des dernières semaines de mobilisation, dont cette semaine un journaliste de Radio Mega et un activiste de trajectoire connue.

La Charte exprime également une demande à l'ONU, à l'OEA, aux gouvernements américains et à tout le Core group, les pays -beaucoup d'Amérique Latine- qui depuis plus de 15 ans ont maintenu la présence de troupes militaires et policières d'occupation sur le territoire haïtien, à travers la MINUSTAH et la MINUJUSTH, toujours dans le but de maintenir le modèle d’occupation, d’extraction et du colonialisme. Elle rejette le déploiement d'une nouvelle mission de l'ONU le 16 octobre, surtout en l'absence des réparations pour tous les crimes commis durant cette occupation, y compris le génocide du choléra introduit par les troupes et les nombreux viols et abus sexuels.

Signent la Lettre Ouverte, entre autres, les entités régionales Jubilé Sud/Amériques, Mouvements ALBA, Confédération Syndicale des Amériques, les Amis de la Terre Amérique Latine et Caraïbes, la Journée continentale de la démocratie et contre le néolibéralisme, le Mouvement méso-américain contre le modèle minier extractif -M4-, Cadtm-AYNA, CEAAL, Grito de los Excluídos Continental, GT CLACSO Crisis, responses and alternatives in the Greater Caribbean, Red Educación y Economía Social y Solidaria (RESS), Red Latina sin fronteras, School of the Americas Watch (SOA Watch). Adolfo Pérez Esquivel, lauréat du prix Nobel de la paix, les Mères de la Plaza de Mayo-Línea Fundadora Nora Cortiñas et Mirta Baravalle, la journaliste Estela Calloni et des dizaines d'organisations de la région sont également signataires.

De l'Argentine, Adolfo Pérez Esquivel a accompagné l'envoi de la Lettre à l'ONU de sa propre note, renforçant les préoccupations et les revendications présentées. Des exemplaires de la Charte seront envoyés aux ambassades et bureaux haïtiens des Nations Unies, de l'OEA et des gouvernements de la région.
- 11 octobre 2019

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