Des milliers de personnes dont des militants politiques de différents partis ainsi que des candidats à la présidence ont pris part à une marche pacifique organisée, le jeudi 10 décembre, à l'initiative des organisations de droits humains d'un côté et de l'autre l'organisation politique Fanmi Lavalas pour exiger le respect des droits civils et politique des citoyens et l'annulation des résultats jugés frauduleux de la présidentielle du 25 octobre dernier.

 

Cette marche partie du Champs de mars, a longé plusieurs grands axes de la capitale puis l'autoroute de Delmas pour finalement aboutir devant le siège central du Conseil électoral provisoire à Pétionville.

Tout au long du parcours, les manifestants munis de pancartes, scandaient des slogans hostiles aux conseillers électoraux et au président Michel Joseph Martelly qu'ils ont accusé d'avoir planifié un coup d'état électoral, tout en affirmant que « le coup ne passera pas. »

Ils ont également réclamé la mise sur pied d'une commission de vérification pour faire la lumière sur les dernières élections.

Le secrétaire exécutif du RNDDH, Pierre Espérance, a qualifié de scandaleux les scrutins des 9 août et 25 octobre derniers. Si le CEP n'a rien à cacher, il doit accepter le principe de la mise sur pied de la commission de vérification, a-t-il indiqué.

"Le conseil électoral provisoire et le gouvernement veulent choisir, en fonction de leurs seuls intérêts les futurs dirigeants du pays", a-t-il dénoncé.

La responsable de programmes au Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Marie-Yolène Gilles Colas qui a donné lecture de la déclaration finale de cette marche, a accusé les membres du Conseil électoral d'être à la solde du pouvoir et de chercher à tout prix à bafouer le droit de vote des citoyens.

Elle a demandé à la population de continuer à se battre pour faire respecter son droit de vote, tout en promettant l'accompagnement des organisations de droits humains dans cette lutte.