Dans la nuit de jeudi à vendredi une quinzaine de migrants d'origine haïtienne en situation migratoire irrégulière en Guyane française, ont été expulsés et rapatriés par avion à Port-au-Prince.

 

Une opération qui survient quelques semaines après la décision de la Préfecture en août dernier, de suspendre les demandes d'asile en raison de l'arrivée massive d'immigrants clandestins depuis le début de l'année en Guyane, majoritairement d'origine haïtienne. Près de 4,000 dossiers de demandeurs d'asile sont en attente au mois d'août, selon l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA).

Rappelons que suite à une plainte de la France, le Suriname pays voisin, qui sert involontairement de passerelle aux migrants haïtiens illégaux pour entrer en Guyane française, a été contraint d'imposer un visa aux haïtiens, mesure qui est entrée en vigueur le jeudi 15 septembre 2016 http://www.haitilibre.com/article-18549-haiti-flash-suriname-visa-obligatoire-pour-les-haitiens.html

Le « Comité Inter-Mouvements Auprès Des Évacués » (CIMADE), une Association française de défense des droits des étrangers créée en 1939, considère ces expulsions comme inadmissible et illégales, rappelant que les expulsions collectives sont interdite par la Convention européenne des droits de l'homme.

Le CIMADE souligne qu'après ces premières expulsions il reste encore 27 haïtiens détenus au Centre de Rétention Administrative (CRA) Félix-Éboué.

De son côté la Préfecture reste silencieuse et ne donne aucun signal que les arrestations et les expulsions de migrants haïtiens illégaux vont cesser.