HPN - La semaine semble avoir très mal commencé avec des activités paralysées ou perturbées à plusieurs endroits à Port-au-Prince, comme dans les provinces. La ville de Mirelabais (Plateau Central) s’est réveillée timidement lundi matin avec des barricades de pneus enflammés sur plusieurs axes routiers.



Toute la nuit, des tirs d’armes automatiques ont été entendus à plusieurs endroits. Les activités scolaires et le petit commerce sont hypothéqués.
A Jacmel (Sud-Est) les élèves étaient peu nombreux à se rendre à l’école. Dans plusieurs artères, des barricades et de grosses pierres empêchaient la circulation automobile et piétonne.

Une situation qui n’est pas différente de celle qui a prévalu aux Cayes (dans le sud) et à Saint-Marc (dans l’Artibonite). Au Cap-Haïtien (Nord), comme à Port-de-Paix (Nord-Ouest), les activités commençaient timidement à reprendre même s’il faut souligner qu’à certains endroits des barricades étaient toujours placées sur la chaussée.

À Port-au-Prince, une importante présence policière est constatée avec notamment l’augmentation des patrouilles et des points fixes pour mettre la population en confiance. Mais les activités, notamment scolaires, tardaient à démarrer à cause, d’une part de la méfiance des citoyens mais également de la crise du carburant qui paralyse la circulation automobile.

Les autorités confirment pour ce lundi, l’arrivée d’une importante quantité de produits pétroliers, notamment de gazoline. D’autres cargaisons devraient arriver durant la semaine. Le premier ministre démissionnaire Jean Michel Lapin fait état de rencontres avec les acteurs du secteur pétrolier pour trouver une réponse plus définitive à la crise du carburant.