P-au-P, 06 nov. 2019 [AlterPresse] --- Dans le contexte particulier de violation systématique de droits humains, dénoncé notamment depuis le 15 septembre 2019, le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (Cardh) plaide en faveur de l’adoption d’une loi pertinente sur la protection des défenseuses et défenseurs des droits humains, dans un rapport daté du 4 novembre 2019, transmis à l’agence en ligne AlterPresse.


Cette loi devrait être élaborée, conformément à la déclaration sur défenseurs des droits humains, souhaite cet organisme de défense et de promotion de droits humains, sans indiquer comment parvenir à cette loi, avec la situation actuelle de dysfonctionnement du parlement.
Le Cardh encourage à faire la promotion de la déclaration sur les groupes et organes de la société, afin de promouvoir et de protéger les droits humains et les libertés fondamentales universellement reconnus.
Etablir une table sectorielle avec les trois pouvoirs ainsi que les autorités locales et des représentants de la société civile, élaborer et appliquer un programme d’éducation civique autour du travail de défenseuses et défenseurs des droits humains, appliquer les recommandations du Conseil des droits humains (Epu), les traités et les procédures spéciales internationales, particulièrement celles du rapporteur spécial sur la situation des défenseuses et défenseurs des droits humains, figurent parmi les voeux formés par le Cardh, dans son rapport du 4 novembre 2019.
De janvier à début novembre 2019, sur plusieurs cas de violations et d’attaques attentatoires aux droits humains, 2 défenseurs de droits humains ont été tués, 2 autres ont été blessés par balles, 7 autres agressés physiquement ou verbalement, dont des menaces de mort, a dénombré le Centre d’analyse et de recherche en droits humains.
De février à septembre 2019, au moins 169 personnes ont été tuées, dont 107 par balles, des centaines d’autres blessées et quelques disparues.