l s’agit du dernier film de Raoul Peck : ‘Assistance Mortelle’ qui aurait déclenché un débat dans les sphères diplomatiques. Ainsi les ambassadeurs de l’Union Européenne, d’Allemagne et de France ont vivement déploré les critiques acerbes contenues dans ce documentaire concernant l’assistance internationale en Haïti.
L'ambassadeur d'Allemagne, Klaus Peter Schick, s'insurge contre le terme "assistance mortelle" utilisé par le réalisateur. C'est un débat légitime mais dangereux, prévient le diplomate qui craint que ces critiques ne découragent les pays donateurs. Il souligne que les bénéficiaires de logements ou de centres de santé grâce à la coopération, ne qualifieront jamais l'aide de mortelle. C'est inacceptable de dire que c'est une assistance mortelle, s'indigne le représentant de l’Allemagne qui reconnaît toutefois la nécessité d'évaluer les programmes financés par les partenaires internationaux.
Le chef de la délégation de l'Union Européenne à Port-au-Prince, Javier Nino Perez, donne l'assurance que l'efficacité et la transparence de l'aide sont évaluées par l'UE. Nous sommes sûrs que l'aide arrive à ceux qui en ont le plus besoin, dit-il faisant valoir que la stratégie de l'UE est différente de celle d'autres donateurs.
Pour le chargé d'affaires français, Dominique Delpuech, le qualificatif d'assistance mortelle est excessif. Il juge que la problématique d'Haïti est plus politique que technique. M. Delpeuch croit qu'il revient aux Haïtiens de rendre le système d'assistance internationale plus perfectible.