Le Comité inter mouvements auprès des évacués (Cimade) demande à l'État et à la préfecture de la Guyane française, de mettre un terme à l'expulsion 'collective illégale' de ressortissants haïtiens, dans une note, en date du mardi 20 septembre 2016, transmise à Alter Presse.


Il invite les autorités guyanaises françaises à organiser une réponse digne et respectueuse des droits fondamentaux de ces migrantes et migrants.
Sur 42 personnes de nationalité haïtienne, interpellées et enfermées au centre de rétention, 15 d'entre elles ont été embarquées pour un retour forcé à Port-au-Prince, dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 septembre 2016, dénonce le Cimade.
Trois personnes avaient saisi, sans succès, le tribunal administratif.
Cette situation d'expulsion grave est survenue, après des dispositions administratives, par la préfecture de la Guyane française, de suspendre, le 19 août 2016, l'accès à toutes possibilités de formuler une demande d'asile, en violation de la loi, dans ce département français d'outre-mer, rappelle le Cimade.
« Dix-sept personnes, parmi les vingt-sept enfermées au centre de rétention, ont été contraintes de demander l'asile, dans des conditions bien plus défavorables que celles dont elles auraient dû bénéficier, selon la procédure ».
Le Cimade, qui se dit conscient de la hausse de la demande d'asile auprès des autorités en Guyane française, condamne la réponse coercitive inadmissible, qui est réservée au demandeur.
Il exhorte l'État et ses représentants locaux à œuvrer dans le respect des engagements internationaux de la France et de ses valeurs fondamentales.