AlterPresse] --- Le Collectif de mobilisation pour le dédommagement des victimes du choléra et le Parti politique du camp du Peuple (en Créole : Pati Kan pèp la) rejettent la décision ‘immorale’, disent-ils, de l’organisation des Nations unies (Onu) de ne pas dédommager les victimes du choléra.
Dans une note de presse, ces organisations appellent la population haïtienne à poursuivre la lutte pour forcer les Nations Unies, qu’elles considèrent ‘comme une force d’occupation’, à indemniser les victimes de l’épidémie apparue en Haïti en octobre 2010.
En novembre 2011, plus de 5 mille victimes du choléra en Haïti ont réclamé, comme indemnisation, plusieurs centaines de millions de dollars américains aux responsables des Nations Unies.
Le jeudi 21 février 2013, l’Onu a déclaré irrecevable cette demande, en évoquant la section 29 de sa convention sur les privilèges et immunités.
Depuis son apparition au mois d’octobre 2010 jusqu’au 13 mars 2013, le choléra a déjà fait 8,048 décès au total et plus d’un demi-million de personnes infectées.
Plusieurs études, notamment celles effectuées par l’expert français Renaud Piarroux et la spécialiste américaine Danièle Lantagne, professeure à l’université Harvard, ont confirmé l’origine népalaise de la maladie.
En août 2012, un groupe de chercheurs américains ont publié, sur le site du laboratoire de la société américaine de microbiologie, les résultats de leurs travaux de recherche, démontrant que l’épidémie de choléra s’est répandue à partir de la base d’un contingent népalais de la mission onusienne, dans le Plateau central (Nord-Est d’Haïti).