Le président Xi Jinping, qui vient d'être réélu à la tête du pays, veut étendre l'influence de la Chine à l'étranger. Selon un rapport de la Coface, l'Afrique subsaharienne est déjà très dépendante de la Chine. Pour pérenniser cette relation, Pékin invite de plus en plus d'étudiants africains dans ses universités.
Un cours de tai-chi pour des étudiants africains. Nous sommes à l'université de business et d'économie de Pékin. Ces jeunes viennent du Togo, de Côte d'Ivoire, du Soudan du Sud. Ils viennent tout juste d'arriver en Chine. Leur premier défi : apprendre le mandarin. 50 000 jeunes Africains ont reçu cette année une bourse de l'État chinois, 20 fois plus qu'il y a 10 ans. L'Empire du Milieu fait tout pour les attirer.
Exporter le modèle chinois en Afrique
Eux sont là depuis plus de deux ans. Ils parlent déjà très bien le mandarin. La bourse versée par la Chine est de 430 euros par mois. Cantine et loyer sont gratuits. Ce qui les impressionne le plus : le développement économique de ce pays. Exporter son modèle en Afrique, c'est exactement le but de la Chine. Voilà pourquoi elle finance la formation de ces futures élites africaines. La télévision d'État diffuse avec fierté leur remise de diplômes. La Chine est déjà le premier partenaire commercial du continent africain. De retour chez eux, ces jeunes ne feront que renforcer ce lien privilégié. Aucun d'entre eux n'évoque devant notre caméra le racisme dont ils font parfois l'objet et le manque d'intégration dans la société chinoise. Pas question de fâcher les autorités de Pékin. "Cette stratégie visant à faire venir le maximum d'étudiants étrangers est une volonté de Xi Jinping", explique la journaliste de France 2 Maryse Burgot en duplex depuis Pékin. "Le numéro 1 chinois entend prouver l'attractivité de son pays, une Chine de retour dans le concert des grandes puissances mondiales".