P-au-P, 1er juin 2015 [AlterPresse] --- Faute d'un renflouement de ses moyens, le Conseil électoral provisoire (Cep) pourrait faire face à des problèmes financiers, durant ce mois de juin, explique le trésorier du Cep, Ricardo Augustin.


« Nous sommes en difficulté », déclare-t-il, lors d'une conférence de presse organisée, le 29 mai 2015, au local de l'institution.
Le Cep pourrait avoir de la peine à répondre à certains besoins fondamentaux, dont celui de l'énergie.
« Ces difficultés risquent d'affecter le fonctionnement du Cep ce mois de juin (2015) », craint-il.
Autre problème, c'est le paiement d'arriérés de traitements à 220 fonctionnaires révoqués.
Quant à l'organisation des élections (législatives, présidentielle, municipales et locales), il faut 66 millions de dollars américains (US $ 1.00 = 50.00 gourdes aujourd'hui).
Seulement 38,5 millions (dont 13,5 millions de l'État haïtien) sont disponibles à date.
Le montant disponible pourrait servir à réaliser la première journée de vote pour les législatives, fixées au dimanche 9 août 2015, affirme Pierre-Louis Opont, président du Cep.
Au milieu du mois de mai 2015, le Conseiller du département d'État américain pour Haïti, Thomas Adams, a déclaré, à un groupe de journalistes haïtiens en déplacement aux États-Unis, qu'il serait mieux d'organiser les élections en 2 temps au lieu de 3.
Ce qui permettrait d'économiser 30 millions de dollars américains, selon Mr. Adams.
Mr Adams n'a pas une bonne connaissance du budget nécessaire à l'organisation des élections en Haïti, estime cependant Pierre-Louis Opont, sans mentionner le nom de l'officiel américain.
Les dernières élections législatives (novembre 2010 et mars 2011), à elles seules, avaient coûté un peu plus de 30 millions de dollars. Or, les prochaines élections sont estimées à 66 millions de dollars américains, rappelle le président du Cep.
Le jeudi 28 mai, le Département d'Etat précisait, dans un communiqué, que les Etats-Unis sont « heureux de constater qu'un calendrier [a] été élaboré pour la tenue d'élections législatives, présidentielle et municipales en 2015 », ajoutant que les Etats-Unis d'Amérique n'ont pas droit de vote en Haïti et n'appuient aucun candidat ni groupe de candidats.