Suite à une tournée menée sous la direction du Dr Blair Edges, de Penn State University, à Philadelphie, dans des hauteurs jusqu'ici inexplorées du pays, environ 60 nouvelles espèces ont été découvertes au terme de ce périple, qui a duré plus de 4 ans dans les départements de l'Ouest, du Sud et de la Grand 'Anse.


L'initiative de ces scientistes dirigés notamment par le Dr Blair Edges et l'écologiste Joël Timyan, a mené à l'exploration de certaines forêts situées à plusieurs milliers de mètres d'altitude. La plus grande partie de cette recherche a eu lieu dans les massifs de la Hotte, la Selle, dans l'île de la Gonâve et au Pic Macaya.
21 espèces de grenouilles ont été découvertes dont 6 qui avaient disparu depuis plus de 19 ans, cela après des analyses réalisées au laboratoire du Zoo de Philadelphie. Un oiseau 'tête grise', des anolis et serpents ont été également retrouvés par les chercheurs dans la commune de Moron, dans le département de la Grand 'Anse, à Granbois, Tiburon dans le Sud, à Grande Colline à la Gonâve, dans l'Ouest.
Ces travaux de recherches ont été illustrés par le cinéaste Jürgen Hoppe, de la société de production Caribemotion, en République Dominicaine, en collaboration avec le Zoo de la Philadelphie pour produire le film ''Extinction en cours'', d'une durée de 56 minutes.
Temple university, Philadelphia Zoo, la Banque Mondiale sont entre autres partenaires qui ont contribué à la réalisation de ce projet.
La présentation en Haïti a été assurée par la Société Audubon Haïti (SAH) qui insiste sur la nécessité pour que les autorités haïtiennes accordent beaucoup plus d'importance à la biodiversité. Cette association dit constater que 90% de la population haïtienne n'a aucune information à ce sujet.
Le président de la (SAH), Phillipe Bayard, regrette qu'aucune formation n'ait été dispensée aux habitants de toutes les régions du pays pour les prévenir contre la coupe des arbres de nos forêts. Il s'est dit étonné des réactions de nombreux étudiants en provenance de plusieurs facultés du pays, qui n'ont aucune idée sur la biodiversité.
Pour Mr Bayard, ces espèces ont été découvertes parce que les habitants n'ont pas encore accès à ces endroits. Beaucoup d'espèces ont toujours besoin de l'humidité pour continuer à exister. Ces espèces sont le dépositaire de la biodiversité, a-t-il ajouté.
(Sophar Sanon – Mélodie FM)