Vendredi, suite à une plainte déposée au tribunal fédéral à Brooklyn (NY) et la poursuite engagée contre l'Organisation des Nations Unies, les avocats, au nom de plus de 1,500 victimes du choléra en Haïti, ont remis une citation à comparaître au Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki moon, à la fois en son nom personnel et également en tant que Chef de l’Exécutif de l'Organisation des Nations Unies.


Selon les avocats, une citations à comparaître aurait été remise en mains propres au Secrétaire général des Nations-Unies (ONU) alors qu’il entrait à « l'Asia Society » à Manhattan, pour s’exprimer sur la Syrie et l'Irak. Toutefois, un porte-parole de l'ONU a démenti le fait, affirmant que les agents de sécurité du Secrétaire général étaient intervenus et qu'en conséquence M. Ban n'était pas obligé de se présenter en personne au tribunal de Brooklyn.
Précisons que le but de cette poursuite est d’obliger l'ONU à assumer ses responsabilités, à indemniser les victimes, et à apporter l'assainissement nécessaire à l’élimination du choléra en Haïti.
Les avocats des victimes affirment détenir des preuves claires que l'Organisation des Nations Unies est responsable de la contamination d’Haïti par le terrible mal. De plus, selon les avocats, les documents déposés à la Cour montrent clairement que l'ONU a expressément renoncé à son immunité souveraine dans son accord de 2004 pour le maintien des forces en Haïti.
« Les Nations Unies doivent maintenant comparaître devant un tribunal fédéral et expliquer pourquoi elles pensent qu'elles bénéficient d'une immunité et n'ont pas à répondre de leur responsabilité reconnue scientifiquement dans cette contamination » a estimé Me Tim Howard, un des avocats des plaignants.
Rappelons que l'ONU n'a jamais reconnu officiellement sa responsabilité dans l'épidémie, estimant impossible de déterminer formellement l'origine de la maladie et affirmant par ailleurs que leur mission en Haïti bénéficiait d'une immunité judiciaire.