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Joseph Félix Badio passe de la sommation aux menaces de mort contre ses adversaires désignés. Il leur promet la guerre…


Joseph Félix Badio se dit prêt à affronter la justice dans le cadre des lourdes accusations qui pèsent sur lui pour son implication présumée dans la planification de l’assassinat de l’ex-président Jovenel Moïse dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021 en sa résidence à Pèlerin 5.
Dans une déclaration en circulation sur les réseaux sociaux, authentifiée par un confrère de Radio Méga (Haïti), Badio informe avoir déjà acheminé le dossier au greffe du tribunal de première instance sans préciser de quelle juridiction, et à l’ambassade américaine. L’ambassade américaine n’étant pas une instance de justice, Badio serait-il prêt à se rendre à la justice américaine ?
Ignorant tout lien avec le couple présidentiel, Badio déclaré mettre en défi quiconque de prouver qu’il a fréquenté la résidence de Jovenel Moïse, ajoutant qu’il ne connait pas la couleur de la barrière de la maison du défunt président.
« Si quelqu’un est capable de prouver que je connais la couleur de la barrière d’entrée de la maison de Moïse, je suis prêt à en payer le prix et qu’il prépare la buchée », déclare-t-il, rejetant également les informations selon lesquelles, il avait loué une maison en face de celle du président.’’
Très critique envers les proches du président, Badio affirme que ‘‘Jovenel Moïse était un menteur, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs et ses collaborateurs le sont tous, arguant que ceux-ci utilisent son nom chaque fois qu’ils veulent emmerder Ariel Henry.’’
« Vous êtes confortables pour mentir parce qu’après l’avoir fait et détruit ma personnalité, vous rentrez calmement chez vous pour retrouver votre famille et qu’il ne pleut Pas sur vos estomacs des bombes et de grenades », déclare Badio.
Après avoir sommé certaines personnalités pour des déclarations qu’il juge ‘‘diffamatoires’’ concernant son rôle présumé dans le meurtre de Moïse, il passe à une autre étape. Badio se lance dans une campagne de communication politique et profère aussi des menaces de mort à l’encontre de ses adversaires désignés.
Au nombre de ces adversaires, figurent Pierre Espérance, militant des droits humains, directeur exécutif du RNDDH, Garry Pierre Paul-Charles, directeur de media, Luckner ‘‘Louko’’ Désir, journaliste à radio Eclaire, Ariel Henry, premier ministre de facto et tous les médias qui ont relayé, ce qu’il appelle le ‘‘mensonge’’ au sujet de son implication présumée dans l’assassinat de Moïse.
Badio qui fait l’objet d’un avis de recherche, promet de faire la guerre à tous ceux qui auraient associé son nom à l’assassinat de Jovenel Moïse.
‘‘Préparez-vous, je viendrai vers vous. C’est la dernière fois que cela se produit sur la terre d’Haïti. Je serai dans les rues, avertit Badio qui souligne que cette ‘‘guerre’’ est inévitable.
Il invite Ariel Henry qui l’avait interpellé à se rendre à la police à designer son juge pour entendre l’affaire et avertit également que le premier ministre de fait sera responsable de chaque personne qui sera tuée dans le pays.
« Certains gens vous ont utilisé et volé votre confiance, ensuite c’est vous qu’on blâme. Ils mourront tous », prévient Badio.
Quant au rapport d’investigation de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), il déclare rejeter ce document, le qualifiant de politique.
Selon le rapport partiel de la DCPJ, Joseph Félix Badio, serait l’un des principaux cerveaux ayant planifié l’assassinat de l’ex-président Jovenel Moïse.