Gazette.Haiti.com - Le président Jovenel Moise a décrété 3 journées de deuil national à partir du 31 août suite à l'assassinat du Bâtonnier de l’Ordre des avocats Monferrier Dorval. Il a annoncé cette décision après un CSPN spécial tenu le samedi 28 août sur la montée de l'insécurité. Durant ces 3 jours, le drapeau sera mis en berne et les stations de radio diffuseront de la musique de circonstance, a indiqué le chef de l’état.
Lors d'un point de presse, Jovenel Moise a promis à la famille de Me Dorval que ‘ses assassins seront arrêtés et jugés’.


Le président explique avoir eu une conversation avec le bâtonnier le jeudi 27 Août, sur la réforme de la Constitution et ce dernier lui avait proposé de créer une commission de sages indépendants avec des experts haïtiens pour travailler sur la question.
Le président de la République, d'un ton menaçant, a donné la garantie qu'il ne laissera pas le pays aux mains des forces ténèbreuses. « Je ne veux me battre contre quiconque, je ne veux persécuter personne mais, mais l'Etat au plus haut niveau doit intervenir pour freiner ces forces ténébreuses », a-t-il déclaré.
Il appelle les universités, les intellectuels, les élites économiques et politiques à créer ‘un front du refus’ contre l'obscuratisme, contre l'impunité, contre l'intolérance, contre les forces ténébreuses et les petits intérêts.
« San Me Dorval pap koule pou granmesi », promet le président de la république car « sa parole et ses idées ont déjá, dit-il, fait des disciplines ».
Jovenel Moise a, par ailleurs, annoncé la tenue d'un conseil des ministres special, le dimanche 20 août, en vue de prendre un ensemble de mesures pour faire face à la criminalité. Selon une source bien informée, à l'issue de ce conseil des ministres, le gouvernement décrétera l’ « Etat d'urgence sécuritaire » dans le pays, nous a confié le premier ministre Joseph Jouthe joint au téléphone.
Alors que le pouvoir monte au créneau pour dénoncer l'assassinat de Me Monferrier Dorval, l'opposition et les organismes de droits de l'homme l'accusent d'être de connivence avec les assassins. Ils accusent le gouvernement d'avoir financé la création de la fédération de gangs G9 en famille et alliés qui terrorise la population. Une accusation rejetée par le pouvoir.
Par Jose Emmanuel