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Les chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) se sont réunis en caucus le vendredi 8 décembre pour discuter de la situation liée à la controverse frontalière entre le Venezuela et Guyana.
À l’issue de cette réunion, la CARICOM exprime son soutien indéfectible à Guyana dans sa quête de résolution de la controverse frontalière avec le Venezuela par le biais du processus de la Cour internationale de Justice (CIJ).
De plus, la CARICOM appelle le Venezuela à respecter les mesures conservatoires déterminées par la CIJ dans son récent jugement, en attendant une résolution finale.
La CARICOM réaffirme son engagement envers les Caraïbes en tant que Zone de Paix et en faveur du maintien du droit international.
L’organisation régionale demande une désescalade du conflit et encourage un dialogue approprié entre les dirigeants du Venezuela et de Guyana afin d’assurer une coexistence pacifique, l’application et le respect du droit international, et d’éviter l’utilisation ou les menaces de force.
Les Vénézuéliens ont approuvé dimanche un référendum organisé par le gouvernement du président Nicolás Maduro pour revendiquer la souveraineté sur une région riche en pétrole et minéraux appartenant au Guyana voisin, a annoncé l’autorité électorale du pays. Peu de votants ont été observés dans les centres de vote tout au long de la période de vote, mais le Conseil national électoral a affirmé avoir compté plus de 10,5 millions de votes. Cependant, le Conseil n’a pas expliqué si ce nombre de votes était équivalent à un électeur ou s’il s’agissait de la somme de chaque réponse individuelle.
Le Venezuela soutient depuis longtemps que le territoire a été volé lorsque la frontière a été tracée il y a plus d’un siècle. Cependant, Guyana considère le référendum comme une étape vers l’annexion, mettant les résidents de la région en alerte. Le président Maduro a qualifié le référendum de “succès total” pour le pays et la démocratie, soulignant le “niveau très important de participation du peuple”.
Bien que peu de files d’attente aient été observées dans les centres de vote de Caracas, le Conseil électoral a décidé de prolonger la session de vote de deux heures en raison d’une prétendue “participation massive”. Les résultats font état d’une participation supérieure à celle enregistrée lors de la réélection de Hugo Chávez en 2012, mais des doutes subsistent quant à l’interprétation des chiffres.
Au niveau international, le Conseil de sécurité des Nations Unies n’a pris aucune mesure immédiate lors d’une réunion d’urgence demandée par Guyana. Les membres du Conseil ont exprimé l’importance du respect du droit international, y compris la Charte des Nations Unies, qui exige le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de chaque nation.
La dispute territoriale entre le Venezuela et Guyana autour de la région d’Essequibo a pris de l’ampleur depuis 2015, notamment avec la découverte d’importantes réserves de pétrole par ExxonMobil au large des côtes guyanaises.
Le différend a atteint un nouveau niveau alors que le président vénézuélien Nicolás Maduro a organisé un référendum approuvant sa revendication de souveraineté sur la région contestée, ordonnant également aux entreprises d’État vénézuéliennes de commencer immédiatement l’exploration dans la région disputée.
La région d’Essequibo, couvrant 61 600 milles carrés (159 500 kilomètres carrés), représente les deux tiers du territoire guyanais, mais le Venezuela, en raison de ses vastes réserves de pétrole, considère la région comme sienne en raison de son appartenance pendant la période coloniale espagnole.