La Plateforme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH) et le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) appellent à la libération des manifestants et militants politiques arrêtés illégalement, au cours de la manifestation organisée, aux Cayes et à Port-au-Prince, le 26 octobre, par des groupes de l’opposition pour exiger, entre autres, la démission du chef de l’État.
En effet, le 27 octobre, les autorités ont décidé d’écrouer 2 militants politiques Rony THIMOTEE et Biron ODIGE à la prison civile de Carrefour, sans qu'aucune autorité judiciaire ne les ait auditionnés.
« Ceci constitue une grave violation de l’article 79 du Code d’Instruction Criminelle qui fait obligation à tout auteur d’un mandat d’amener, d’interroger le prévenu arrêté dans un délai de vingt-quatre (24) heures au plus tard. Il n’est donc pas permis à un Magistrat de convertir un mandat d’amener en mandat de dépôt sans avoir entendu préalablement le prévenu », soutiennent La POHDH et le RNDDH.
D’un autre côté, ses organisations s’étonnent que des reproches d'incitation à la violence et de destruction soient faits à ses manifestants et militants de l'opposition alors qu'aucun acte de flagrance n’a été constaté comme le veut la Loi.
La POHDH et le RNDDH exhortent le pouvoir exécutif à faire preuve de tolérance et de lucidité afin d’éviter que le pays ne sombre dans le chaos et l’anarchie conclut la note.