Accusé d’implication dans des actes de kidnaping et de trafic de drogue, Joseph Lambert, conseiller politique du président haïtien Michel Joseph Martelly, a dénoncé, le mardi 9 juillet, le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) qui, a-t-il dit, serait à la base de ces accusations.

 

Lors d’un point de presse – où toutes les questions des journalistes étaient interdites – dans un hôtel à Port-au-Prince, l’ex-sénateur du Sud-Est a critiqué l’attitude des responsables de l’organisme haïtien de défense des droits humains, RNDDH, qui, insiste Joseph Lambert, a manigancé ce dossier.
« Je gardais le silence depuis que la nouvelle a été déclenchée. Cela a été ma stratégie pour comprendre le dossier du RNDDH et non le dossier de Sherlson Sanon », a expliqué Joseph Lambert, tout au début de son intervention.
Avant d’ajouter qu’il s’agit d’un dossier fabriqué de toutes pièces… par le Réseau national de défense des droits humains pour l’attaquer [physiquement] et nuire à sa personnalité.
« C’est un dossier que je pourrais appeler tout simplement un Kamikaze », a dit Lambert, d’un air apparemment serein.
Très remonté contre les dirigeants du RNDDH, celui qui s’est donné le surnom de « Animal politique » a promis, si son avocat l’autorise, de dévoiler très bientôt les non-dits sur le fonctionnement de l’organisme de défense des droits humains, RNDDH, basé dans la capitale haïtienne.
« J’ai des choses, des vérités à dire et ce sera […] », a confié Joseph Lambert, qui dit supporter son collègue, le sénateur du Sud-Est, Edwin (Edo) Zenny, lui aussi accusé – par Sherlson Sanon, actuellement en prison –, dans cette affaire.
L’ancien chef de file du Parti politique Inite, et qui est accusé de menace de mort par deux de ses anciens collègues du parti, un dossier qui suit son cours en ce moment au cabinet d’instruction, Lambert dit considérer cette attaque du RNDDH (sic) comme un plan qui vise à l’éliminer sur la scène politique.
« On a voulu m’attaquer pour deux raisons. D’abord, parce que nous sommes dans une période pré-électorale et, ensuite, parce que je représente une figure importante dans l’environnement du président Michel Joseph Martelly. Par conséquent, on veut m’éliminer », a déclaré Lambert.
Toutefois, Joseph Lambert, qui dit ignorer l’identité de son accusateur, appelle à une enquête judiciaire autour du dossier afin que lumière soit faite.
Le 4 juillet en cours, le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) a publié le témoignage du jeune Sherlson Sanon qui accuse le sénateur Edwin Zenny et le conseiller du chef de l’État Joseph Lambert de plusieurs actes criminels perpétrés dans le pays de 1999 à avril 2013. HPN